Tout savoir sur le permis probatoire (vitesse, alcool et points)
Depuis le 1er mars 2004, un permis probatoire a été mis en place pour lutter efficacement contre la mortalité routière des jeunes conducteurs.
S’assurer que le jeune conducteur comprenne que même avec le permis en poche, il doit continuer à apprendre pour adopter les bons comportements, passe par une réglementation spécifique, notamment en matière de vitesse et d’alcoolémie.
À quelle vitesse puis-je rouler avec un permis probatoire ?
En tant que jeune conducteur, vous devez respecter des limitations de vitesse spécifiques selon la catégorie de route sur laquelle vous circulez.
Ces limitations sont à connaître par cœur, car les panneaux de signalisation informent de la vitesse maximale autorisée pour les conducteurs confirmés.
Les règles générales à retenir sont les suivantes :
Autoroutes : 110 km/h
Voies rapides 2x2 voies : 100 km/h
Routes hors agglomération à double sens : 80 km/h
Agglomération : 50 km/h
Pour connaître le détail des limitations de vitesse vous permettant de rouler en toute sécurité, par temps sec et temps de pluie ainsi que les risques encourus en cas de non-respect de ces limitations, cet article vous informe sur la loi dans le détail
Quid de l'alcool au volant en période probatoire ?
Le Code de la route est clair : les jeunes conducteurs en permis probatoire doivent respecter un taux légal en matière d’alcoolémie de 0,2 g/L de sang (ou 0,10 mg par litre d’air expiré).
Pour simplifier, cela correspond à une tolérance zéro.
Le plus simple est de désigner un SAM « Sans Accident
Mortel », un capitaine de soirée qui s’engage à rester sobre pour pouvoir
reconduire son groupe d’ami chez eux, dans les conditions optimales de sécurité
(respect des limitations de vitesse, ceinture de sécurité pour tous les
passagers…)
À noter : les éthylotests ne font plus partie des équipements obligatoires à posséder dans le véhicule. Gardez à l’esprit qu’un seul verre d’alcool est suffisant pour dépasser cette limite de 0,2g/L.
Conduire avec un taux
d’alcoolémie supérieur à 0,2 g/L : une vraie « mauvaise idée » !
Conduire avec un taux d’alcoolémie supérieur à 0,2 g/L : une vraie « mauvaise idée » !
Dans le cadre d’un contrôle routier par les forces de l’ordre, un test de dépistage positif
-6 points*
Une amende forfaitaire de classe 4 de 135 €
Une suspension possible de permis pour 3 ans maximum, prononcée par un juge ou un préfet
L’obligation d’équiper votre véhicule d’un système antidémarrage par éthylotest électronique pour 3 ans maximum
L’immobilisation de votre véhicule
* : La première année qui suit l’obtention du permis,
l’apprenti conducteur dispose de 6 points. Commettre cette infraction
Et que se passe-t-il dans les autres
pays européens
21 pays ont déjà adopté un taux maximum d’alcool autorisé inférieur à 0,5 g/L, pour les jeunes conducteurs. Dans certains pays, cette règle est également applicable à tous les conducteurs.
Pourquoi imposer des sanctions spécifiques aux jeunes permis ?
Les statistiques de l’observatoire national interministériel de la sécurité routière font état de 3 267 personnes tuées en 2022.
Les 18-24 ans font toujours partie des plus à risque, avec 549 tués et 2739 blessés graves.
Les 2 premiers facteurs d’accident sont la vitesse excessive (28%) et l’alcoolémie (23%).
Face à ces statistiques, il est facile de comprendre l’intention de la sécurité routière de protéger ce public très exposé.
Une fois le permis en poche, le jeune peut avoir la sensation de posséder le « sésame liberté ». Or, n’accorder que 6 points a une vertu pédagogique et permet de rappeler au conducteur novice qu’
il est toujours en période d’apprentissage ; et qu’il doit continuer à apprendre à maîtriser parfaitement les règles du Code de la route pour une conduite responsable et respectueuse de tous les usagers.
Selon le baromètre Santé publique France, les 18-25 ans déclarent concentrer leur consommation d’alcool plutôt sur une soirée, avec une consommation de 4 à 5 verres en moyenne, ce qui est très largement au-dessus du minimum autorisé. Temps de réaction plus élevé, diminution de la coordination, troubles de la vision, somnolence
, etc., auxquels on peut ajouter l’effet désinhibant de l’alcool ; autant de conséquences totalement incompatibles avec la conduite.
Perdre des points pendant la période probatoire peut très rapidement devenir très impactant pour le jeune conducteur. L’objectif de cette « épée de Damoclès » est de faire en sorte que le jeune conducteur garde à l’esprit que conduire est un droit fragile, conditionné par le respect des règles du Code de la route.
À partir de quand est-ce qu'un jeune conducteur a 12 points ?
Le principe général de la période probatoire est de vous octroyer un nombre de points le jour d’obtention du permis de conduire. Puis de créditer des points sur une période de 2 ou 3 ans, pour atteindre le solde maximum du permis de 12 points.
Selon votre méthode d’apprentissage, récupérer des points ne se fait pas dans les mêmes conditions :
N’oubliez-pas : le jeune conducteur doit obligatoirement signaler son statut en apposant un disque A à l’arrière gauche de son véhicule.
Dans un but de protéger les jeunes conducteurs, les sanctions appliquées en cas d’infractions routières peuvent très rapidement mettre leur permis en danger.
Il peut être stratégique d’effectuer un stage volontaire de récupération de points notamment en année 1, dès le retrait de 2 points.
Trouver un stage volontaire près de chez moi
Si vous perdez 3 points en plus en permis probatoire,
Trouver un stage volontaire près de chez moi
Enfin, n’oubliez pas que perdre 6 points la première année (alcool ou excès de vitesse de plus de 50km/h) équivaut à une annulation de votre permis de conduire.